Les projections de la Banque Mondiale présentent une augmentation de la demande croissante en poisson en Afrique Sub-saharienne en raison du maintien de la croissance démographique. Face à la stagnation de la pêche, la seule option alternative à l'échelle mondiale est le développement de la pisciculture. Ceci est également une priorité affichée par la majorité des gouvernements africains pour l'atteinte de leurs Objectifs de Développement Durable (ODD). Les piscicultures intensives sont les plus aptes à produire de grandes quantités de poissons en un temps court mais la principale limite reste le rapport coût/qualité de l'aliment et son effet sur le prix de vente du poisson qui doit être en adéquation avec le prix d'achat auquel peut consentir le consommateur. Portées par les exploitations familiales, les piscicultures basées sur la stimulation de la productivité de l'étang ont été aussi très largement développées dans le monde et constituent une source de protéines animales accessibles aux pauvres. Renforcer cette forme de pisciculture à travers l'intensification écologique contribuerait également à lutter contre l'insécurité alimentaire au Cameroun et en Afrique en général.