Alexandre ANTONCZYK

Tout enfant, je me souviens d'un petit théâtre ambulant qui avait dressé sa toile sous les grands marronniers verts de la large cour centrale du quartiers où habitaient alors mes Grands Parents.Plus tard, au collège, j'ai découvert, sous la couverture violette des petits classiques Larousse, les oeuvres au travers desquelles je ne voyais que contraintes. Pendant qu'à la même époque, la télévision familiale, sur son unique chaîne en noir et blanc, me consolait de mes journées en retransmettant depuis la scène du théâtre Marigny, des comédies qui enchantaient mes soirées.Plus tard enfin, je rencontrais le spectacle vivant du théâtre vrai, au pied d'une scène bien réelle, sous l'ampleur d'un très prometteur rideau rouge.Au hasard de ces découvertes, comme des goût que je retirais au fil des retransmissions télévisées, j'ai constamment choisi le parti de rechercher le rire dans un si puissant élan qu'il m'est devenu désormais inconcevable de garder pour moi seul les bouillonnements qui échauffent mon imagination.