En Tunisie, après la révolution de 2011, le système éducatif montre un dysfonctionnement pouvant être dû à la faiblesse de l’état et à la mauvaise gouvernance. La problématique tourne autour du développement des facultés humaines, ce qui nécessite d’enseigner le «savoir vivre» pour apprendre les compétences de «bien vivre». La réforme de l’éducation vise à améliorer la qualité de l’enseignement, répondre aux besoins de la vie et développer les compétences plurielles et concurrentielles. Dans ce contexte nous développons la recherche d’une réforme curriculaire incluant l’apprentissage par les situations de vie qui développe les compétences cognitivo-procédurales et les compétences socio-affectives. L’analyse rétrospective de la politique éducative tunisienne montre que les décisions politiques sont conformes aux conventions internationales par une éducation socioconstructiviste, amélioration des prescriptions, implication des élèves et l’émancipation des rôles de l’école vers le développement des compétences plurielles mais il y a échec expliqué par l’abandon précoce de l’école, le classement médiocre en performances de base, la marchandisation du savoir et un climat scolaire dégradé. Le curriculum potentiel est focalisé sur la mémorisation. La recherche auprès des élèves et enseignants de leurs perceptions, préoccupations et attentes montre une focalisation sur la formation des enseignants, l’introduction des situations de vie et des éducations à dans le curriculum.