Un président congolais, Ricimer, se plait à maintenir l’est de son pays dans un mode de vie à la fois innovant et dogmatique, souriant et méfiant, uni et séparé, où des voisins les plus proches sont parfois de loin les plus éloignés. Au cœur des débats : l’identité des Banyarwanda et le retour de ceux qui sont réfugiés au Rwanda voisin. L’astuce devient l’enjeu de marchandages en vue d’un positionnement politique pour lequel des rebelles détestés lui font la guerre. Mais une fois le gâteau partagé - au détriment de la populace banyarwanda - le combat est renvoyé aux calendes grecques. Salama, Gatete et Tshonzol, qui vivent dans cette région caractérisée par un climat interethnique terrorisant, finissent par devenir, la première, une réfugiée au Rwanda ; le second, un apatride ; le dernier, lui, un non-Munyarwanda, devient un transfrontalier. Le choc du livre naît de la confrontation entre le statu quo imposé par Ricimer qui, frappé par la limitation des mandats, a fait porter son titre du chef de l’Etat à ses pantins en attendant son retour au pouvoir, et l’espoir du changement que son départ a suscité dans le pays. Ce, avant qu’il ne reprenne le règne des Barbares. Et que la météo n’annonce, pour les entreprises minières, les régies financières et les banques, de prendre leurs propres dispositifs pour se protéger contre la tempête qui approche.