Un rituel implacable. Brenn est aux commandes :- « Tu prépares l’apéro, je fais le barbecue ? » à sa mère.- « Tu m’apportes le charbon de bois », à son premier frère.- « Tu cherches du petit bois », à son deuxième frère.Aucune consigne pour qui doit écailler les sardines, donc aucun volontaire, cela va de soi…Le barbecue, toujours simple, de plus en plus vieux et parfois bancal est posté en fonction sans plus attendre, dans son coin habituel, entre les escaliers qui mènent au jardin et ceux qui descendent de la terrasse.Puis le vrai débat commence :- « Non, tu vois bien qu’il n’y a pas assez de braise : elles ne vont pas cuire là-dessus ! » à l’impertinent qui osait prétendre avoir acquis la méthode. Ou la variante :- « Trop de flammes, on va tout cramer, il faut attendre, tu as mis trop de charbon de bois ! »Ou d’ailleurs pas assez. L’apprentissage est pointu, la technique peaufinée, et le taux d’exigence à son plus haut niveau. Mais les frères ne calent pas, ni les copains, seules les copines se replient vers des tâches plus sécurisées : « Ben, nous, on met la table... »