Depuis de nombreuses années, Marie Leurquin espérait faire partager dans un livre la vie de son père, Consul de France en Chine de 1909 à 1945. Elle avait à sa disposition toute la correspondance personnelle que celui-ci avait entretenue avec sa mère Maria, ainsi que de multiples documents iconographiques (des photographies que Jules Leurquin avait prises lui-même ou rapportées, des cartes postales de l’époque...). La qualité de Consul de Jules Leurquin ouvrait également les portes des archives diplomatiques du Quai d’Orsay qui accordèrent à Boris Martin l’accès à ses rapports et à son dossier personnel. Très rapidement, il s’est avéré que ce fonds documentaire était d’une richesse exceptionnelle, offrant de retracer une grande partie de la vie et toute la carrière d’un consul dans cette Chine pleine de violences.

Ce livre n’est ni un roman, ni une biographie, même s’il emprunte parfois aux ressorts de l’un comme de l’autre. Mélangeant faits historiques et quotidiens, il constitue le récit d’une vie. La vie d’un homme qui s’est trouvé être le témoin privilégié de cette période de l’histoire de l’Empire du Milieu que l’on a appelée « le temps des troubles ».