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Vide et plein
L’objet que se donne la peinture chinoise est de créer un microcosme, « plus vrai que la Nature elle-même » (Tsung Ping) : ceci ne s’obtient qu’en restituant les souffles vitaux qui animent l’Univers ; aussi le peintre cherche-t-il à capter les lignes internes des choses et à fixer les relations qu’elles entretiennent entre elles, d’où l’importance du trait. Mais ces lignes de force ne peuvent s’incarner que sur un fond qui est le Vide. Il faut donc réaliser le Vide sur la toile, entre les éléments et dans le trait même.
C’est autour de ce Vide que s’organisent toutes les autres notions de la peinture chinoise ; celles-ci forment un système signifiant auquel François Cheng est le premier à appliquer une analyse sémiologique. Son commentaire est enrichi par d’amples citations et des reproductions.
François Cheng
Écrivain, il a été professeur à l’INALCO. Membre de l’Académie française, il est notamment l’auteur de Souffle-Esprit (Seuil, « Points Essais », 2006) et de Cinq méditations sur la mort (Albin Michel, 2013).
Editeur : POINTS EDITIONS
Publication : 2 mai 1991
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre broché
Poids (en grammes) : 154
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3081
EAN13 Livre broché : 9782020125758
22,50 €