En 1669 était publiée à Paris la Relation des Costes d'Afrique appelées Guinée. Villault de Bellefond, son auteur, y exposait comment les marins de Dieppe se sont établis dès 1364, et pour près d'un demi-siècle, sur les côtes de Guinée.

Ivoire et Malaguete démonte une supercherie destinée à servir la diplomatie de Colbert, et nous contre l'autre histoire d'un Dieppois en Guinée au Moyen Âge, celle de Sylvain Paluel, abordant l'Afrique dans les bagages de Jean de Béthencourt, authentique conquérant des Îles Canaries, et découvreur, avant les Portugais, des côtés africaines qui leur font face.

L'odyssée de Paluel fait voyager le lecteur sur les routes caravanières reliant le Maghreb à Tombouctou, ou sur les galères, sillonnant la Méditerranée. Elle nous dit ce qu'était l'esclave avant la traite transatlantique. Elle éclaire d'un jour nouveau l'histoire des ivoires de Dieppe, comme celle de la Malaguete, cette épice d'Afrique qui s'appréciait tant au Moyen Âge qu'on l'appelait "graine de paradis".



Jacques-Roger Vauclin est l'auteur de romans historiques où les cartes marines anciennes sont à l'honneur. Ivoire et malaguete est, d'une certaine façon, la suite des Voyages de Suleimane, où est racontée la véritable histoire de la carte de Marco Polo, où se voit l'Amérique.