Ce deuxième recueil de Violaine Boneu dessine un parcours initiatique : comment renaître à la vie, à son souffle authentique, quand on s'est enferré, jusqu'à l'étouffement, dans le confortable manège d'une existence « comme il faut » ? Tout part d'un Prologue en prose disant le souffle qui s'épuise et la dépossession de soi. Puis s'ouvre une brèche dans l'irrespirable des jours et l'élan du poème creuse la faille ouverte dans la prose, fore un passage, à coups de pioche, vers ce qui brûle, jusqu'à ce lieu d'où peut renaître le oui d'un acquiescement lucide à la vie. Mourir à soi, se risquer dans la nuit et les gravas pour renaître à plus grand que soi-même, à la vie mystérieuse traversée par un souffle plus large - telle est l'inquiétude spirituelle, profondément incarnée, dont témoignent ces Chantiers du souffle.