Depuis la préhistoire, l’être humain a réalisé des dessins figuratifs ou symboliques, des représentations du cosmos interne et de ses relations avec tout l’univers, exprimant la verticalité qu’il ressentait dans son être sensible. À certaines périodes illuminées de l’histoire, ces images évoluèrent en géométries synthétiques de la vision de l’univers intérieur et extérieur de l’être humain, du Ciel et de la Terre, et sacralisèrent l’espace au sein duquel elles figuraient. Ainsi naquirent de nombreuses géométries et architectures du sacré, présentant des particularismes et des axes universels montrant l’unicité de l’esprit humain et de la lumière, et constituant le sujet de ce livre.
Si mes recherches m’ont fait découvrir l’écho africain de la cabbale hébraïque dans les traditions dogon et bambara, si je reconnais que tout peuple initié ou mystique chercha à dessiner l’architecture des plans subtils et les créatures peuplant ces mondes, je constate cependant, et ceci sans retenue, que la tradition cabbalistique du peuple hébreu s’avère la plus riche, et que si nous pouvons retrouver l’ossature architecturale des arbres de vie et de connaissance, c’est en grande partie grâce à elle.