Avec ce nouveau recueil, Marc-Louis Questin nous invite à pénétrer les forces qui sont les siennes, empreintes de magie et d’une puissance révélatrice de l’inconscient. Poète illuminé au sens rimbaldien du terme, Marc-Louis Questin nous enjoint de voir qu’au-delà du tourbillon de la métaphysique de-meure en lui cette incarnation qui fait de lui un Voyant tragédien. Ce poète sait se réapproprier les mythes par une puissance sans cesse renouvelée pour les réinventer dans un cercle magique, source d’infini. Il cherche puis trouve instantanément ce qui constitue la réalité par le langage qu’il superpose à des musiques internes faisant écho à la con-naissance intuitive. Marc-Louis Questin, et c’est un paradoxe, ressent la poésie au-delà des mots, jusqu’à déstructurer sa propre pensée, signe que ce poète transforme, élague jusqu’à pouvoir se fondre en lui-même pour retrouver une forme de joie cosmique.
D’une certaine manière, Marc-Louis Questin amène par le langage le monde à réexister par des correspondances que lui insuffle une force dont il est à la fois le récepteur propagateur d’une sagesse incantatoire. Jean Hautepierre, dans sa remarquable préface qui offre une vision dif-férente mais complémentaire, invoque une poésie questinienne. C’est avouer déjà que nous sommes plusieurs à reconnaître en Marc-Louis Questin un immense poète.