Dans cet audacieux roman, son premier, Olanignin Isaac Worou nous fait traverser le Bénin de la providence, des belles rencontres, des superstitions et du syncrétisme religieux, son pays d’origine.‘… Alors que Fèmi croyait vivre un de ses plus beaux rêves, le sort l’accabla de nouveau lorsque Houefa, sa bien-aimée tomba enceinte. L’évènement heureux vire au drame et l’impitoyable M. Koffi, père de Houefa, renvoya sa fille de la maison quand il découvrit le pot aux roses que croyaient bien gardé les deux amoureux. Expulsé également de la maison par son logeur, pour non-paiement de loyer, Fèmi se retrouva brutalement en face de ses responsabilités avec en charge une femme enceinte et un père paralysé. Un nouvel horizon obscur lui ouvrit grandement ses portes…’ Fèmi semble être frappé d’un sceau maudit. Car l’amour, qu’il porte à sa dulcinée Houefa, malmené par des évènements humiliants et des faits qui dépassent l’entendement humain, rendra inlassablement son dernier souffle éjecté du poitrail de Houefa, sacrifiée sur l’autel de l’orgueil paternel.Écrit dans un style chatoyant et incisif, le poids d’une larme, le tout premier roman d’Isaac O. WOROU, vous plonge dans le monde réel de la cruauté de l’être humain. Il y a eu, bien sûr, beaucoup de larmes, mais le poids d’une seule a véritablement pesé dans cette aventure, où l’incompréhension et les pesanteurs sociologiques ont malheureusement fini par dicter leurs dures et obscures lois à la fougue et à l’expression d’un Amour spontané et sincère entre deux jeunes gens, dont les destins semblaient pourtant être orientés pour se croiser.Un bon roman, très intéressant et digeste, pour se détendre et se réinventer aussi, peut-être.