Comme tous les Parisiens, Gérard Pradel de la Bessonie traîne un peu le samedi matin. Il ne déteste pas ces rares moments où rien n’est urgent. Il est cependant préoccupé par les événements graves qui se seraient déroulés en fin de nuit, en Israël. Avec sa femme, ils fêtent leurs cinquante ans de mariage dans un restaurant connu pour la vue dont il bénéficie sur le dôme des Invalides. Le ciel est bleu. Il fait exceptionnellement chaud à cette période de l’année. Ils parlent à ses petits-enfants, de la place Vauban, la place du souvenir, avec le mémorial aux victimes du terrorisme. Le déjeuner terminé, il se promène dans le jardin du Luxembourg. Il est 16 heures. Il fait 26°. Il rencontre un ami de longue date, une jeune étudiante franco-israélienne, devant la fontaine florentine voulue par Marie de Médicis, une administratrice du Sénat à la retraite et, à l’arrêt du 89, alors qu’il attend le bus pour rentrer chez lui…