Dans Médua, le narrateur, poète reconnu en quête autant de repos que d'inspiration, est en villégiature sur la côte belge. Un soir, il découvre, échouée sur la plage, une méduse qui lui fait penser à une jeune femme rencontrée dans le train dont la mystérieuse personnalité et le physique atypique l'obsèdent. Il décide de ramener sa trouvaille dans l'appartement où il séjourne. Le récit de son séjour, jusque-là simple et dépouillé, bascule dès lors dans une dimension fantastique où les faits réels cèdent la place aux visions du poète submergé par ce qui ressemble à des hallucinations.
La nouvelle Nausica retrace l'histoire dramatique de deux êtres qui, bien qu'ils s'aiment, sont déchirés par l'action maligne d'une puissance obscure et destructrice.

Maurice Carême (1899-1978) est l'un des auteurs belges les plus connus et les plus lus. Influencé au départ par le surréalisme et le futurisme, il privilégie très vite la recherche de la simplicité et du dépouillement qu'il parvient à exprimer grâce à la fluidité de son style.
Son oeuvre est animée par une quête spirituelle qui le conduit, loin de tout dogmatisme, vers une forme de panthéisme : à travers le quotidien, l'amour ou encore la contemplation de la nature, il cherche à atteindre une harmonie profonde. Et l'enfance, le jeu et le fantastique qui tiennent une place tout à fait particulière dans son oeuvre lui permettent l'espoir de réenchanter le monde.
Élu « Prince en poésie » par un jury d'écrivains prestigieux en 1972, il a reçu tout au long de sa vie de très nombreux prix littéraires, notamment le Prix de l'Académie française.