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NOUVELLE EDITION
Dès les premiers jours de la Grande Guerre, la censure est instaurée et cette mesure va bien au-delà du contrôle pointilliste de la presse. L'état-major de l'armée, chargé des opérations de censure, délègue une grande partie de son pouvoir à la préfecture de police. Sont traqués prioritairement les propos défaitistes, les slogans et écrits divers appelant à la paix. Plus généralement, l'attention est portée à tout ce qui pourrait nuire au moral des troupes et à celui de l'arrière. Des pères-la-pudeur s'acharnent sur des chansons datant de la Belle Époque et il en va de même pour le théâtre, le cinéma et la littérature.
Une armée de censeurs veille également dans le domaine du contrôle postal aux armées, tandis que nombre de civils voient leur correspondance interceptée par la police. L'intérêt supérieur de l'État commande de régenter aussi la vie privée des Français.
En fait, tous les moyens d'expression sont devenus suspects et les Français sont encadrés dans un système qui ne laisse plus d'espace à l'expression libre.
En couverture : extrait du courrier d'un soldat saisi par la censure militaire, le 3 février 1917, à Boulogne-sur-Mer (Service historique de l'armée de terre, SHAT, à Vincennes ; séries 16 N 55).
Editeur : Cherche Midi
Publication : 6 mars 2014
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre broché
Poids (en grammes) : 503
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3390
EAN13 Livre broché : 9782749135755