Les naufragés de la montagne Pelée

Le piège s’est refermé. Les aventuriers de la rivière blanche, deux femmes, un homme et un jeune chien se trouvent pris dans une nasse dans laquelle ils se sont engagés volontairement et dont ils ne peuvent s’extraire. Dans un milieu tropical réputé pour son humidité, sa pluviosité régulière, ses nombreuses sources, ses vasques naturelles, sa végétation luxuriante, ils ont atterri dans une bulle géologique rare, dans une anomalie climatologique, un site désertique hors du temps qui ne devrait pas exister normalement là où ils se trouvent.
Ils sont entrés dans un espace réservé au règne minéral d’où est exclue toute forme de vie végétale et dans lequel aucun animal ne peut survivre. Ils sont seuls, sans pouvoir appeler qui que ce soit à l’aide, et ils ne savent pas si quelqu’un peut les retrouver là où ils se sont fourvoyés… C’est un monde en négatif qui les entoure, un monde albinos, fait de limon blanc, de résidus de ponce, de poussière de talc, de ces cendres qui marquent l’après-vie. Ils sont entrés dans un monde d’anti-vie qui les retient prisonniers. Sans secours envisageable, ils sont devenus des naufragés à la montagne Pelée.