Ah, il en faut pour apaiser Marcellin, factionnaire en 1916 avec son copain Cyprien aux abords des tranchées. Une ambulance conduite par une femme ! Où sont donc passés les hommes ?
Mais justement c’est la guerre, et les hommes sont au front…
Cyprien, qui a reconnu Marie Curie, entreprend de raconter l’histoire de la Polonaise. S’ensuit entre les deux factionnaires un dialogue, truculent mais quelque peu chahuté par les bombes, sur l’élève si douée qui dut aller à Paris pour suivre des études supérieures, et ses premières amours contrariées : le jeune prince ne voulait pas décevoir sa famille avec une mésalliance…. Sa sœur Bronia qui l’héberge se doute-t-elle des péripéties qui l’attendent ? Comme ce Pierre, le brillant chercheur qui allait devenir son mari ? Ou cette inlassable activité de bouilleur de pechblende, d’où Pierre et Marie finiront par extraire à la fois le radium, cette substance irradiante aux dangereuses vertus, et deux prix Nobel… Puis, la guerre venant, la mise en œuvre d’une armée d’ambulances – les « petites curies » équipées de ces autres fameux rayons, les rayons X qui allaient sauver bien des vies. Mais au fait, comment Cyprien sait-il tout cela ? Marcellin finit par comprendre que son ami a de bonnes raisons de le savoir, ayant été préparateur au labo de Marie… Et qui sait s’il n’a pas joué quelque rôle dans cette affaire de radium…

En fin d’ouvrage, une page à destination des parents donnera une brève notice biographique de Marie Curie, mais aussi sur la découverte du radium.