Au-delà de cette image romantique de la Corse taciturne et vindicative, l’anniversaire de la publication de Mateo Falcone fournit l’occasion de s’interroger sur les ethnotypes en faisant appel à toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, toutes les périodes de l’Histoire et toutes les aires géographiques.<br /> Ces ethnotypes sont vieux comme le monde. Déjà, pour les Romains, les Étrusques sont des gens mous; les Samnites des gens rudes; les Grecs sont pommadés, parfumés, décadents; les Égyptiens sont fanatiques et turbulents; les Gaulois sont grossiers, crédules, goinfres et stupides. N’est-ce pas une tâche de Sisyphe, jamais achevée, de combattre les clichés qui ont la vie dure? Il est plus difficile de corriger des préjugés que de combler une ignorance.<br /> Le volume qui rassemble ces contributions est donc par essence pluridisciplinaire, d’une pluridisciplinarité pleinement assumée. Il relève aussi d’une approche comparée fertile.<br />