Michel Vergé-Franceschi a réuni ici plusieurs spécialistes afin d’étudier le rapport de la Corse et du droit sous toutes ses facettes : le droit privé avec les règles précises de la vendetta, des testaments, des partages notariés, des statuts seigneuriaux ; la prévention de la violence, les amendes et autres punitions des coupables ; les caractéristiques de cette violence, le banditisme et la criminalité, le crime d’honneur ou la clémence des jurés ; l’archaïsme ou l’avant-gardisme de l’ancien droit corse ; la position des juristes à l’égard de la propriété arboraire ; mais aussi le droit des femmes : leur droit à la sexualité ; la fin des interdits sexuels ; les droits matrimoniaux ou patrimoniaux ; la défense de l’institution matrimoniale ; le droit maritime bien sûr, si important dans une île ; le droit constitutionnel car la Corse est terre de Constitutions ; le droit « politique », avec le libéralisme latin d’où découle le républicanisme corse ; tout ceci en replaçant la Corse dans le droit international et notamment dans la Méditerranée (La diffusion du droit dans les Républiques sœurs du temps de Napoléon) ; sans oublier la représentation artistique du droit à travers le Palais de Justice de Bastia qui y trône à l’extrémité du Bd Paoli, ancien Bd du Palais ; ni la personnalité de l’éminent Moro-Giafferri, avocat et politique corse dont la statue orne le Palais de Justice de Paris.