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Résumé

Il y a dans les photographies de Jean-Jacques Gonzales une double postulation qui les rend très belles, qui intrigue cependant et qui au premier abord peut sembler contradictoire, mais qu’on sent qui leur donne une intensité si intérieure qu’elle appelle leur spectateur à vouloir en élucider les raisons. D’une part, voici le monde, sa prodigieuse apparition, sa substantialité parfaite : des terres, des buissonnements d’arbres, de grands ciels, il semble que le photographe n’aime d’emblée rien tant que ce qui est, qui semble absolu tant il est puissant . Mais d’autre part, c’est étrange, tout ici ou presque est comme voilé, lointain, comme suspendu dans une incertitude analogue à celle qui vient des rêves, et de surcroît des événements perturbants s’annoncent, qui ne se produisent pas mais qui inquiètent. Une tension est à l’œuvre dans ces images, et Jean-Jacques Gonzales est un témoin divisé : s’il adhère à ce monde, s’il en approuve immédiatement la vie, les essences et la force, cependant un voile, ou une distance ou une tache noire dans l’esprit l’en sépare aussi.Or cette tension se marque dans l’art particulier, double lui aussi, qui est ici conduit. D’abord le photographe accueille ce qui est, fait droit spontanément aux phénomènes : c’est avec fraîcheur, et à l’improviste, qu’il s’est arrêté, requis. Mais ensuite, à cet art premier de l’étonnement, de la perception naïve et disponible, s’en ajoute un autre tout contraire, qui vient après la prise de vue et qui s’exerce non plus sur le motif mais au laboratoire, un autre art alors second, très appliqué celui-ci, conscient de ses moyens autant que patient, qui est l’art de travailler le tirage pour en transformer le rendu et conduire celui-ci à son image finale. Les deux postulations affectives de Jean-Jacques Gonzales s’expriment chacune en l’un des deux moments de son double ouvrage photographique : l’adhésion au monde coïncide avec l’instant premier de la prise de vue, le retrait ou le voilement du monde correspond au second temps du travail des retouches.

L'Auteur

  • Jérôme Thélot (auteur)

    Jérôme Thélot est professeur à l'Université de Lyon. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Poétique d'Yves Bonnefoy (1983) ; Baudelaire. Violence et poésie (1993) ; Au commencement était la faim (2005) ; L'Idiot de Dostoïevski (2008) ; Les Avantages de la vieillesse et de l'adversité. Essai sur Jean-Jacques Rousseau (2015). Il a aussi traduit Le Voyageur chérubinique d'Angelus Silesius, et le Woyzeck de Büchner.

Auteur(s) : Jérôme Thélot

Infos techniques

Editeur : L'Atelier Contemporain

Auteur(s) : Jérôme Thélot

Publication : 5 juin 2020

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre broché

Poids (en grammes) : 860

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3694

EAN13 Livre broché : 9782850350078

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