De la déchéance à la renaissance, le récit de l'acteur italien Stefano Dionisi transforme son séjour mouvementé au sein des établissements psychiatriques italiens en une création littéraire d’une sincérité désarmante, empreinte de lucidité, d’empathie et de finesse d’esprit.<br /> <br /> En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l’aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison.<br /> <br /> Ainsi débute l’odyssée de Stefano Dionisi dans l’enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aimeÌ de tous et de toutes, l’étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique.<br /> <br /> D’un internement à un autre, l’auteur passe ses journées à bavarder avec ses compagnons d’infortune, à les observer, à les écouter. Avec, comme seules distractions, les cigarettes fumées sans discontinuer, le passage du barbier le jeudi et les visites quotidiennes de sa mère. Jamais de son père. De temps a autre, Dionisi tente un retour vers la vie professionnelle pour reintégrer le milieu, oh combien cruel, du cinéma.<br /> <br /> Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients, outre Stefano : le Furieux, et sa puce dans le cerveau ; Jean le Baptiste, qui fixe le plafond ou lit les Évangiles ; le Comte, un aristocrate dragueur, violent et alcoolique ; le Pilote, torturé par les victimes civiles de ses raids nocturnes en Irak ; le Taulard, enfin, un trafiquant de drogue qui a réussi à échapper à la prison. Autant de protagonistes hauts en couleur et profondement humains, soigneÌs par psychotropes, psychotheÌrapie, eÌlectrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf tchouf, figeÌ jour apreÌs jour devant une feneÌtre hermeÌtiquement close dans l’attente anxieuse « d’un train qui est toujours en retard ».<br /> <br /> Stefano Dionisi<br /> Originaire et habitant de Rome, l'acteur de cinéma et de séries télévisées Stefano Dionisi est célèbre en Italie, tout comme il est reconnu hors de son pays, en particulier pour son interprétation d'un castrat au 18ème siècle dans le film de Gérard Corbiau, Farinelli.<br /> Publié en italien sous le titre de La Barca dei Folli par l'éditeur milanais Mondadori en 2015, Jeudi, le jour du barbier est son premier livre. <br /> <br /> Ce qu’en dit la presse italienne <br /> « ... Cependant les meilleurs essais d'écriture, ce ne sont plus les écrivains de profession qui nous les donnent, ce sont les autres, les outsiders, un acteur comme Dionisi, des chanteurs et des musiciens comme Bianconi, Ligabue, Guccini. On leur doit que la parole littéraire ait encore un sens... »<br /> Ranieri Polese, Corriere della sera /spettacoli, 15.9.2015<br /> <br /> « Un parcours de connaissance et d'acceptation, une traversée impitoyable à travers le monde irréel des attaques psychotiques et le monde fantastique des drogues. »<br /> Goffredo Fofi, Internazionale – Letteratura, 3.10.2015.