Dans le dossier qui constitue le coeur de ce numéro, "La ville au siècle des limites", Dérivations s'est refusé à succomber aux fantasmes régressifs, qu'ils soient nostalgiques (le noble geste paysan) ou utopistes (l'écran numérique, prolongement de la main humaine). C'est que l'on n'est guère convaincu, ici, des vertus politiques et intellectuelles de l'espérance. Il nous a paru plus utile de regarder autant que faire se peut la réalité en face et de considérer, sur un mode parfois assez technique, les ressources dont disposent les villes dès lors qu'on admet, d'une part, la réalité des catastrophes à venir, mais que l'on ne cède pas, d'autre part, sur l'idée qu'y faire face n'implique pas d'abandonner les idées de liberté et d'égalité, d'émancipation du genre humain. On constatera également que les travaux graphiques et plusieurs des textes présentés hors dossier n'ont pas d'avantage pour but de nous consoler de la dureté des temps présents, en favorisant la suite dans l'imaginaire ; mais de tenter de l'élaborer, de la symboliser, de la penser.Avec les contributions de Thomas Bolmain, Slaven Bosnjak, Alexandre Hagenmuller, Caroline Lamarche, Patrick Wouters, François Schreuer, Jean Autard, Laurent Testot, Denis Lefèvre, Benjamin Laks, Veronica Bonomelli, Pascale Delvaux, Grégoire Chambaz, Lucile Barcelo, Alban-Valérian Dumont, Jean-Philippe Possoz, Anne Rumin, Laurent Gohy, Laura Peters, Amélie Scotta, Herman Van Den Boom, Urban sketchers, Laurent Demoulin, Werner Moron, Sean Hart, Bénédicte Merland, Lauren Pearson, Mathilde Collin, Bertrand Terlinden, Christophe Gilot, Jacques Teller et Paul Hermant.