Être Sapeur est plus qu'une façon de s'habiller, plus qu'un passe-temps et plus qu'un moyen de gagner de l'argent et du respect. C'est une confrérie prestigieuse avec ses propres codes moraux et sociaux et finalement c'est un mode de vie et de survie.Beaucoup l'utilisent comme une échappatoire pour oublier les problèmes et les difficultés quotidiennes, expliquant que s'habiller et défiler dans les rues les fait se sentir importants, leur permettant d'oublier leurs luttes quotidiennes dans un Kinshasa chaotique, en République démocratique du Congo. Bien qu'ils soient souvent traités comme des célébrités d'à côté, leur forme d'art incarnée leur apporte à la fois une touche de glamour et un répit des quartiers humbles, sombres et même démunis dans lesquels ils ont passé toute leur vie.Les groupes rivaux Sapeur se disputent l'attention et la visibilité dans les rues, lors d'événements et d'émissions de télévision et de radio. La plupart ne connaîtront jamais de première main les vues des capitales de la mode du monde, mais le mouvement ne doit pas être défini étroitement comme une obsession capitaliste, surconsommation et imitation des normes occidentales de beauté et de succès.SAPE est une sous-culture unique au sein de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo. Le projet a été photographié à Kinshasa, RDC 2012-2019Per-Anders Pettersson (1967) est un photographe suédois basé au Cap, en Afrique du Sud. Au cours de ses 35 ans de carrière, il a couvert un large éventail d'actualités internationales, la première guerre du Golfe, les conflits dans les Balkans, en Afghanistan et en Haïti. Il a travaillé sur des missions et des projets dans plus de 100 pays.