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Résumé

Si « barbare » est le nom d’une force envahissante, catastrophique, capable de faire razzia sur tout ce qui se présente sur son passage, alors le déploiement des capacités de production que le capitalisme opère en faisant du profit la règle de ses agissements est barbare. Il l’est parce que, s’étendant, il atteint et occupe le tout du monde, non seulement les espaces et les paysages, mais encore les pensées, le langage, les significations, bref la psychè, qu’elle soit individuelle ou collective. Félix Guattari proposa en son temps de lui opposer non pas exactement une écologie, mais une écosophie. Cette écosophie d’une part élargit la notion d’environnement, d’autre part fait valoir celle de mutation. Tel est encore l’enjeu : non pas se replier sur des formes de vie plus ou moins datées, non pas soutenir l’imaginaire d’une proximité avec une nature plus ou moins mythifiée, mais essayer des agencements. Ces mutations ne sont pas imposantes. Elles sont d’abord des essais mineurs. Pour les repérer et les penser, il faut changer l’échelle du regard et le registre des paroles.Dans les années trente du XXe siècle, un autre penseur, Walter Benjamin, considérant que la catastrophe n’était pas à venir mais déjà là, posait que « la tâche », comme il disait, n’était pas de sauver un monde paradoxal puisqu’à la fois surabondamment muni, empli de productions de toutes sortes et pour cette raison même consommé et dévasté, oublié même comme monde. Elle impliquait qu’on accepte de faire le vide dans une époque où l’information avait remplacé l’expérience. Ce n’était ni pour aller dans le sens de cet « effroyable déploiement de la technique » qui avait « plongé les hommes dans une pauvreté tout à fait nouvelle », ni, à l’inverse, pour restaurer ou rétablir un monde dont les conditions n’étaient plus réunies, mais pour faire valoir la décence du peu, « voir partout des chemins », « déblayer » pour rendre ces chemins accessibles et « se mettre à leur croisée ». Ainsi ne s’agissait-il pas de dresser des murs ni des défenses supplémentaires. De même aujourd’hui, la question n’est pas que nous trouvions des munitions mais des ressources, c’est-à-dire à nouveau des sources, dont, quel que soit leur lieu, nous pourrions nous nourrir à moindres frais et dégâts et comparaître ainsi dans un espace peu à peu libéré de la domination.

L'Auteur

  • Regroupement d'auteurs
  • Michel Surya (Directeur éditorial)

    Michel Surya est écrivain, directeur de la revue Lignes et conseiller éditorial chez Léo Scheer. Il a publié plusieurs récits et romans, une remarquable biographie de Bataille (Georges Bataille, la mort à l'oeuvre, 1987, rééditée chez Gallimard en 1992), et plusieurs essais (dont le dernier, Humanimalités, chez Léo Scheer, 2004).photo : © Catherine Hélie

Auteur(s) : Collectif Collectif

Infos techniques

Editeur : Nouvelles Éditions Lignes

Auteur(s) : Collectif Collectif

Publication : 17 février 2023

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre broché

Poids (en grammes) : 290

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3080

EAN13 Livre broché : 9782355262128

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