Issue d’une modeste famille nombreuse algérienne, sa petite enfance se déroula sous la bienveillante égide de sa grand-mère maternelle. À sa disparition, il fallut réintégrer le foyer familial sous la prégnante autorité maternelle. À l’occasion d’un banal incident domestique impliquant l’un de ses jeunes frères, sa mère lui asséna au visage et sur les yeux une «volée de coups» de ceinture. Plusieurs jours plus tard, c’est l’institutrice qui lança l’alerte : cette écolière avait perdu la vue sans raison apparente. C’est donc tardivement qu’elle fut conduite à l’hôpital voisin qui diagnostiqua un décollement de la rétine aux deux yeux. Plus tard, plusieurs consultations aux hôpitaux de Paris pour tenter de stabiliser la fraction de vue recouvrée furent vaines : le non-respect du traitement dans les délais rendit irréversible une cécité totale. Nonobstant ce drame, l’auteure parvint à mener à bien un cursus scolaire, puis à assumer avec succès les obligations inhérentes à son emploi au sein d’une administration publique. Sa parfaite intégration dans le monde des actifs est une réussite. Ce parcours exceptionnel et courageux ne saurait laisser quiconque indifférent.