« Il s’agira de réfléchir à la notion de territoire, à ce qu’elle suppose, à ce qu’elle engendre, ce à quoi elle oblige. Un territoire est délimité, régi et protégé. Ces trois notions n’ont jamais vraiment existé depuis la création de l’État d’Israël, transformant la cohabitation entre Israéliens et Palestiniens en face-à-face sécuritaire plutôt qu’en partage politique d’une terre. Il s’agira de rappeler certaines des étapes de la construction de ce huis-clos mortifère, où le droit international a vainement essayé de pénétrer mais où il s’est heurté à sa vraie nature, une loi élaborée et pensée pour et par les dominants. Et où la sécurité l’a emporté sur la politique. (…) » Emmanuelle MORAU La notion de protection soulève des questions poignantes : les Palestiniens, dépourvus de garanties, et les Israéliens, hantés par la peur d’une catastrophe imminente, vivent dans des états de vigilance contrastés. Ces conditions exacerbent les dynamiques d’annexion, de colonisation et le défi de la reconnaissance internationale. Emmanuelle Morau, en abordant ces enjeux, souligne la défaillance globale à reconnaître et protéger les droits fondamentaux des peuples, illustrée tragiquement par ce que l’occident nomme pudiquement le conflit israélo-palestinien. Ce livre pose le problème éthique de notre prise de conscience de l’échec d’une humanité à reconnaître équitablement tous ses membres. Il nous invite à réfléchir sur les possibilités de cohésion et de partage entre des peuples issus d’un bassin culturel et linguistique commun. Patrick FRÉMEAUX Outre 10 années à l’étranger (États-Unis, Russie, Palestine, Iran...), Emmanuelle Morau s’est intéressée à l’actualité internationale dans les rédactions, comme dans les ONG. Après Courrier international, Libération ou la FIDH (Fédération Internationale pour les Droits Humains), elle est actuellement éditrice au magazine Jeune Afrique.LIVRE 160 PAGES