Dans une France déchirée par la lutte que se livrent catholiques et protestants, la jeune Catherine de Parthenay est l’unique héritière d’une puissante famille poitevine qui a embrassé la cause réformée.
Sur ses terres du Parc Soubise à Mouchamps en Bas Poitou, Catherine manifeste son intérêt pour les langues anciennes et les sciences, devenant par l’influence de sa mère et du célèbre mathématicien François Viète, une femme lettrée, poétesse et humaniste.
Ce premier tome nous conte la jeunesse difficile de Catherine, profondément marquée par la guerre civile religieuse qui ensanglante le Poitou, l’Aunis et la Saintonge ; les péripéties de son premier mariage ; le massacre de la Saint Barthélemy duquel elle réchappe de peu. Enfin, elle épouse en secondes noces René II de Rohan, grand seigneur de la faction protestante.

Devenue Catherine de Rohan après son mariage avec René de Rohan, lui-même combattant de la cause protestante, la lettrée de la Renaissance Catherine de Parthenay vit une période heureuse au château de Blain. Vie de famille auprès de son mari, qui a cessé de participer aux Guerres de religion et de ses cinq enfants qu'elle instruit elle-même, dans les connaissances humanistes comme dans la foi réformée.

Mais les événements d'une France déchirée vont reprendre le dessus et la guerre va de nouveau briser ce bel équilibre. Demeurée seule auprès de ses enfants après la mort de son mari, elle connaît à nouveau une période difficile d'angoisse et d'insécurité. Les guerres sont devenues alors très politiques avec, les catholiques ayant pour alliés Philippe II d'Espagne et les protestants la reine Elizabeth d'Angleterre.
Seule l'arrivée d'Henri IV sur le trône, l'ancien ami de Catherine, qu'elle ose pourtant critiquer, apporte la sérénité et la paix religieuse. Mais l'assassinat perpétré par Ravaillac laisse place aux intransigeants seigneurs catholiques qui relancent les guerres. Les fils de Catherine se trouvent alors au cœur des luttes et lui causent de nouvelles inquiétudes. La situation politique étant de plus en plus marquée par les troubles, sous le règne de Louis XIII et de son ministre Richelieu.