Dans notre pays, alors que des formes, les plus abjectes d'asservissement peinent à disparaître, bien d'autres sont nées et se développent, avec une escorte de crimes. Dans ce pays, bien vaste, il est vrai, mais d'à peine 4 millions d'habitants, nous vivons, force est de le souligner, en instinct de survie, séparément, en ethnies, en tribus, en classes, en castes même, qui entretiennent, par manque de communication, une peur intense et inouïe, les unes des autres. Il est temps, et c'est le seul dialogue qui s'impose à nous, qu'en frères et non en maîtres et esclaves, en dominants et dominés, au-delà de tout clivage, de toute discrimination, des querelles de clocher, des tiraillements et replis identitaires, des susceptibilités, des ressentiments, des préjugés et des rancoeurs, que nous nous retrouvions autour de cette même table de la fraternité, pour sceller, à jamais, ce contrat de sincérité cher à mon ami Abdoulaye Sakho, dans l'égalité, la complémentarité, la solidarité et la tolérance, pour la compréhension nationale. Faisons, ensemble, le rêve que l'égalité soit notre destin commun et mettons-nous à l'oeuvre pour construire et consolider les valeurs universelles.