Le dispositif RMI fait office d'identité au sens d'une appartenance sociale. Les Personnes ne sont plus marginalisées puisque bénéficiaires d'une mesure sociale. Ce dispositif offre ainsi une sécurité sociale. Il permet de créer des conditions de travail (petits boulots), des accès aux loisirs (limités), une autonomie matérielle (réduite) et la consommation (besoins primaires). Tout ce qui fait notre époque au titre d'une appartenance à la société, mais dans une culture de précarité et d'un manque qui impacte la santé mentale. C'est la question posée dans ces travaux. Se pensant en inadaptés à la société, les personnes cherchent à neutraliser les effets de l'exclusion et de la pauvreté. Elles sont à la recherche d'un statu-quo pour échapper à l'emprise de la précarité qui les stigmatise. Des mécanismes de défense se développent sous formes de comportements d'inhibition et de frustration. Ce qui a pour effet de renvoyer une charge émotionnelle sur eux-même, aux risques de somatisation et de mal'être mental. Le dispositif RMI développe deux effets majeurs, un effet râteau qui met en évidence toutes les Personnes en difficulté et un filet de protection qui évite l'errance de la rue.