C'est l'observation clinique sur une période de deux ans d'un jeune homme de 21 ans qui se présentait souvent aux urgences pour une forte angoisse avec de gros troubles du comportement caractérisés par des agitations psychomotrices, des automutilations répétées, des conduites d'homicides envers le père avec des impulsivités agressives et parfois des conduites antisociales (fugues, états de dangerosités). Ses troubles étaient souvent sous tendus par des idées de persécution et de référence. Il y avait également de fréquentes tentatives de suicide liées à des brèves périodes dépressives où il verbalisait une grande souffrance affective qu'il expliquait essentiellement par des difficultés relationnelles familiales et par des événements traumatiques (maltraitance parentale, accidents). Deux années après, le tableau clinique s'est aggravé par l'apparition de symptômes schizophréniques constitués d'un délire paranoïde, d'hallucinations avec automatisme mental, de retrait social, de désorganisation affective et comportementale qui se sont substitués totalement à ses passages à l'acte auto-agressif.