Le sacrifice s'insère dans un prisme expiateur comme base de sociabilité dont est tributaire une certaine gastronomie. Il entoure la réalisation de tout désir en conditionnant la potentialité de succès. L'art culinaire fait partie des signes distinctifs d'une culture ; estampillant chaque territoire d'un sceau, d'une saveur unique. On fait bonne chère notamment lors de ces réunions ethniques sacrificielles autour de repas spéciaux qui soudent les liens sociaux ouvrant ainsi la voie de l'au-delà aux défunts. Les rites sacrificiels s'inscrivent ainsi donc dans une prospective novatrice du tissu épistémologique, éthique et esthétique pour poser un regard critique sur la culture afin de réaffirmer des coutumes qui raffermissent la vitalité cohésive, l'enthousiasme individuel et collectif après la mort. On y fait son deuil en tirant une croix sur la mort avec des réjouissances artistiques qui accompagnent ces construits de sociabilité tout en procédant à la ré-interrogation des deux mondes pour la redéfinition d'espaces fondamentaux d'épanouissement, de libération spirituelle et psychosociologique.