L'auteur de cet essai relate une déception par rapport aux relations vécues aujourd'hui dans le mariage en Afrique subsaharienne. La situation matrimoniale, selon son analyse, y connaît un marasme éthique qu'il localise dans deux « sphères » de son vécu, désignant par-là les zones dans lesquelles des africains cautionnent l'injustice culturellement institutionnalisée, en participant à la reproduction sociale. Il s'agit surtout de l'institution du mariage qui trimbale des injustices notamment envers la femme par l'exigence de la dot et des jeunes garçons par la polygamie des riches. Sa critique bienveillante des institutions coutumières est fondée sur l'intuition de Paul Ricoeur instaurant une distinction entre éthique désignant ce qui est jugé bon, et moral signifiant ce qui est obligatoire, deux expressions de l'idée de moeurs respectivement issus du grec et du latin. Sa connaissance des moeurs matrimoniales africaines, lui permet de circonscrit les lieux de leur déliquescence éthique.