Dans ce tome 3 des figures de la décadence dans le roman de Carlos de Oliveira, l'auteur se penche sur le silence de l'écriture qui fait écho à la dissolution des matières fondamentales. Le feu dans Casa na duna (1942), l'air dans Pequenos burgueses (1948), l'eau avec Uma abelha na chuva (1953) et la terre avec Finisterra (1978) ; évoluent vers leurs substances avatars : la fumée, l'odeur, les vapeurs et la fange. Néanmoins, ces ruines de la matière se révèlent porteuses d'un certain messianisme qui, quoique témoignant chez l'auteur d'innovations esthétiques hardies, reste en droite ligne de l'idéologie du néo-réalisme, laquelle assimile l'art à un discours social interventionniste. La dissolution des matières fondamentales n'est jamais finaliste. Elle appelle toujours une nouvelle forme d'assemblage où vient se loger une vision réactualisée, préconisant la salvation du monde par la magie de l'écriture.