Chroniques Picardes en temps de guerre
Les greniers des maisons familiales sont des petites îles aux trésors dans lesquelles on aime s’aventurer avec l’impatience de l’adolescent et la curiosité de l’historien.
Dans celui de la maison de mes parents à Tergnier, au milieu d’un fourre-tout d’innombrables objets empoussiérés, j’ai découvert des documents manuscrits et des photos jaunies datant de la Première et de la Deuxième Guerre Mondiale.
Gabriel Locqueneux, mon grand-père maternel, avait soigneusement conservé, de ces années sombres, les écrits déchirants de ses parents et de son frère aîné. Lui-même avait secrètement rédigé son journal.
Cette famille d’instituteurs et d’institutrices issue de la Troisième République nous a laissé des récits authentiques.
Qu’ils soient restés au village, à Anguilcourt-le-Sart, sous les bombes ennemies, qu’ils aient vécu l’enfer des tranchées à Verdun, dans l’Aisne ou dans la Somme, qu’ils aient été enrôlés pour le travail forcé sous les ordres de la Kommandantur ou qu’ils aient été emmenés en captivité en Allemagne, les Locqueneux racontent leur souffrance, leur exil et enfin leur délivrance, dans des chroniques précises, détaillées et poignantes.
Leur message était clair : les transmettre aux générations futures afin que l’on n’oublie pas le calvaire vécu par toute une population durant ces temps de guerre.
Ces Chroniques Picardes sont des témoignages incandescents qui narrent avec courage et pudeur l’horreur quotidienne des conflits mondiaux du XXème siècle.
Voyage mémoriel, leçon d’Histoire, cet ouvrage nous lègue aussi un message d’amour, de solidarité et d’espérance pour l’avenir de l’humanité.