La musique burkinabé ne fait pas exception à la crise que traversent les industries musicales à travers le monde. Vingt ans après la naissance des premières entreprises professionnelles du disque au Burkina Faso, le bilan est critique. La piraterie est à nouveau mise à l'indexe. Mais dans un contexte d'industrie musicale naissante, les forces d'inertie vont au-delà de la piraterie et sont bien plus complexes. L'État et les entrepreneurs accusent d'énormes faiblesses dans leur rôle qui consiste respectivement à créer un environnement favorable au développement de l'entrepreneuriat culturel à travers des politiques et stratégies publiques appropriées et à adopter des règles de gestion professionnelle des entreprises de sorte à concilier exigences artistiques et culturelles et nécessités économiques. Toutefois, il y a des raisons d'espérer. Le développement de l'entrepreneuriat culturel fait partie des priorités de la récente politique nationale de la culture. Les entrepreneurs renforcent leurs capacités à travers des formations et des échanges.Ils sont de plus en plus conscients de la nécessité d'une gestion professionnelle pour la pérennisation de leurs activités.