Le journalisme n'est pas mort mais est menacé par plusieurs crises : financière et identitaire. L'avènement du web 2.0 a enfoncé le clou en modifiant génétiquement le métier avec de nouvelles pratiques : blogosphère, forum, chaînes YouTube. D'une part, la convergence technologique et numérique démocratise et popularise l'accès à la profession puisque l'internaute n'est plus un simple récepteur mais devient émetteur et diffuseur de contenus. Exemple : des internautes ont fait office de journalistes en filmant et publiant des photos et vidéos des attentats de Londres et du Tsunami. D'autre part, le journalisme professionnel est contraint de s'adapter au risque de se banaliser. Nous assistons donc à la fin de l'âge d'or de la profession. Cependant, les limites du journalisme citoyen (absence de vérification des sources, qualité limitée des contenus, impossibilité d'enquêter) permettent au journalisme traditionnel de subsister (la presse magazine rencontre un franc succès) et favorisent l'émergence du modèle pro-amateur de type Rue89 et des rédactions en ligne. Celles-ci menacent le modèle économique de la presse écrite (vente et publicité) qui se retrouve en crise économique profonde.