La problématique de départ est de réduire les prescriptions non justifiées d'aérosolthérapie par nébulisation, dans une optique d'application des consensus et recommandations internationaux pour les bonnes pratiques de la nébulisation, ainsi que pour réduire les coûts de la santé. Des recommandations locales destinées à améliorer les attitudes de prescription des médecins ont été implémentées. Une étude contrôlée, prospective, avant et après une intervention a été menée dans tous les départements d'un hôpital universitaire. Les résultats montrent une augmentation significative des prescriptions justifiées d'aérosols (indication réelle, pathologie respiratoire aiguë). En revanche, le manque d'efficacité de l'intervention est surtout notable en ce qui concerne les patients chroniques. Les coûts de l'aérosolthérapie sont considérablement élevés par rapport au coût total des soins de santé, et ceci est en relation avec l'abus de prescriptions. La conclusion est donc que de simples recommandations mises en place par des interventions éducatives modifient peu les pratiques médicales. Des stratégies supplémentaires sont donc nécessaires pour modifier l'attitude des professionnels de santé