La mort occupe une place récurrente dans l'oeuvre d'Émile Zola. Pourquoi une telle obsession ? Au fil des textes et des témoignages de contemporains, on découvre que l'auteur lui-même souffrait de thanatophobie, à savoir d'une forte angoisse de la mort. Crainte qu'il fait vivre à plusieurs de ses personnages, tels Lazare Chanteau ou Olivier Bécaille ; ces derniers vont recourir à divers stratagèmes, pour tenter de se libérer de leur peur. Mais sans toutefois y parvenir. C'est là qu'on verra l'auteur tenter de vaincre ses démons, utilisant l'acte d'écriture comme catharsis ; en effet, à cette peur existentielle, Zola va opposer la joie de vivre, une notion essentielle de son oeuvre qu'il personnifie en Pauline, l'héroïne d'un de ses romans. Dans une pièce de théâtre méconnue, l'auteur aborde également une vision apaisée de la mort. Et Zola clôt son oeuvre par "Le Docteur Pascal", véritable hymne à la nécessité de l'effort de vivre. Peur ou sérénité ? Difficile de trancher définitivement ; toute en contrastes, la pensée zolienne se découvre au fil de la plume de l'auteur et met à nu l'homme, derrière l'écrivain.