Le multipartisme a vu naître en Côte d'Ivoire une floraison de titres. Les acteurs politiques prennent vite la mesure du parti qu'ils peuvent tirer de la création d'organe d'informations ; le rôle de ces journaux d'opinion étant de véhiculer les idéaux de leur parti et de participer aux batailles de positionnement, de conversation et de conquête du pouvoir. Dès lors, le scandale des déchets toxiques sera instrumentalisé par les politiques, à travers la presse, en fonction de leurs intérêts et attentes. En prenant le pari de défendre les leaders politiques dans leurs organes respectifs, les journalistes contribuent à alimenter ce fait social. On présuppose alors qu'un journaliste qui parle équivaut à un homme politique qui parle. Ce faisant, le champ médiatique se subordonne au champ politique. De fait, le discours médiatique, à cette période, est emprunt de subjectivité. L'emprise des forces politiques, sur ce scandale, a occulté le solutionnement de ce drame.