Peut-on prendre Jésus, dit le Christ, comme maître de vie, comme guide
spirituel et éthique ? Indépendamment du fait que celui-ci soit Dieu ? Indépendamment des dogmes définis par l’Église ? Beaucoup de contemporains choisissent Bouddha, Confucius, mère Teresa, etc. pour s’inspirer d’eux dans
la gouverne de leur vie. Pourquoi pas Jésus ?
Il s’agit donc ici de mettre les dogmes chrétiens entre parenthèses, non pas les nier, mais les mettre entre parenthèses… les dogmes dont plusieurs ont été proclamés bien des années, voire des siècles après les Évangiles. Il s’agit, plus spécialement, de distinguer le « Jésus historique » du « Jésus de la foi ». Cela implique de distinguer aussi les paroles et gestes de Jésus de ce que les auteurs des Évangiles ont écrit 40 et 60 ans après sa mort pour mettre en
relief un aspect particulier de sa mission.
Inspiré par sa vision de Dieu, père de tous les êtres humains, mais particulièrement son propre père, Jésus s’identifie personnellement aux pauvres et aux exclus, prenant ses distances face à la classe possédante ainsi qu’aux autorités religieuses, voire aux lois et règles dites religieuses. Annonçant l’arrivée du royaume de Dieu, il instaure une dynamique révolutionnaire au service de l’amour, de la justice et de la miséricorde, appelée à se développer au cours
des siècles. Le royaume de Dieu, en effet, n’est pas politique, mais éthique.
Ce livre a profité de la supervision d’Odette Mainville, exégète biblique du Nouveau Testament.