La dynamique métropolitaine est intensément marquée à Tunis par un mouvement de déplacement fort. Il s'agit de la mobilité des centres décisionnaires, considérée comme un révélateur pertinent pour décrypter les recompositions d'une métropole émergente. Une enquête de biographie géographique auprès de 341 centres a permis la reconstitution de leurs trajectoires et la mise en place d'un SSSTL. Les comportements sont fortement contrastés (fluidité vs viscosité) et la géographie des flux a débouché sur une hiérarchisation territoriale (zones à forte attractivité et zones répulsives). Cette dualité spatiale est confirmée par les préférences exprimées par les décideurs où le système factoriel à caractère qualitatif prédomine sur la logique rationnelle. Finalement, l'analyse fréquentielle des transferts fait apparaître une périodisation mettant en avant la conjonction entre quatre phases de transition mobilitaire et l'effet de contexte. Une relation réflexive existe entre les processus locaux et globaux. C'est une territorialisation de la mondialisation où le référentiel mondial est considéré comme le moteur de la dynamique de l'espace urbain contemporain.