Ce livre présente une étude sociologique de l'organisation du travail dans les centrales nucléaires. Comparant deux centrales françaises et deux centrales américaines, il met en évidence les défis auxquels sont confrontés les intervenans, contre-maîtres et ingénieurs. L'argument défendu dans ce livre est que ces organisations dites à haut risque, bien loin de constituer des curiosités, sont profondément banales : en pariculier elles produisent des dysfonctionnements classiques qu'une longue tradition de recherche en sociologie des organisations a permis d'identifier. L'auteur en conclut qu'il est indispensable de penser conjointement la fiabilité et la concepion organisationnelle. Seule cette perspective pourra enterrer la dichotomie confortable entre technologie et organisation. Ainsi pourra-t-on peut-être donner la place qui leur revient aux questions d'organisation dans les débats actuels sur le nucléaire civil et plus généralement sur la conduite des organisations à "haut risque". Ce livre s'adresse aux chercheurs spécialistes du domaine du risque mais aussi à ceux intéressés par l'analyse des organisations en général. Il concerne tous ceux qui participent à la conception de ces installations.Texte de couverture