Résumé
Au cours d'un siècle fortement marqué par la porosité des relations entre les arts, le thème dionysiaque est un témoignage efficace des correspondances constantes entre les champs artistiques.La bacchanale pénètre à son tour notamment les mythologies voisines qui s'élaborent autour de l'Orient ou de l'Italie. Elle émerge dans un univers idyllique qui célèbre le retour à l'âge d'or, le culte de la fête champêtre et de la pastorale ; ou encore, dans son versant diabolique, dans les scènes de sabbat, de festin ou d'orgie des corps en tumulte. La bacchante côtoie de près l'image de la danseuse, de Salomé, en un mot, de la femme fatale. Simple prétexte iconographique souvent, occasion de dénonciation des tares d'une société bridée parfois, la figure de la bacchante n'a pas fini de livrer ses mystères. Protagoniste d'une mythologie particulière, secrète, ses travestissements seront en partie dévoilés dans les pages qui suivent. L'analogie de la bacchante et de la danseuse, particulièrement heureuse, révèle par ailleurs le domaine où le dionysiaque trouve son parfait accomplissement à l'époque de la modernité : la danse.Contournant et détournant les mouvements, les courants et les catégories historiographiques traditionnelles, c'est à travers le prisme d'une inspiration commune, puisée dans les poétiques du vin, de l'extase et de la danse, que nous explorons l'ivresse des arts du XIXe siècle.
Au cours d'un siècle fortement marqué par la porosité des relations entre les arts, le thème dionysiaque est un témoignage efficace des correspondances constantes entre les champs artistiques.La bacchanale pénètre à son tour notamment les mythologies voisines qui s'élaborent autour de l'Orient ou de l'Italie. Elle émerge dans un univers idyllique qui célèbre le retour à l'âge d'or, le culte de la fête champêtre et de la pastorale ; ou encore, dans son versant diabolique, dans les scènes de sabbat, de festin ou d'orgie des corps en tumulte. La bacchante côtoie de près l'image de la danseuse, de Salomé, en un mot, de la femme fatale. Simple prétexte iconographique souvent, occasion de dénonciation des tares d'une société bridée parfois, la figure de la bacchante n'a pas fini de livrer ses mystères. Protagoniste d'une mythologie particulière, secrète, ses travestissements seront en partie dévoilés dans les pages qui suivent. L'analogie de la bacchante et de la danseuse, particulièrement heureuse, révèle par ailleurs le domaine où le dionysiaque trouve son parfait accomplissement à l'époque de la modernité : la danse.Contournant et détournant les mouvements, les courants et les catégories historiographiques traditionnelles, c'est à travers le prisme d'une inspiration commune, puisée dans les poétiques du vin, de l'extase et de la danse, que nous explorons l'ivresse des arts du XIXe siècle.
L'Auteur
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Adriana Sotropa est maître de conférences en histoire de l'art contemporain à l'université Bordeaux Montaigne. Elle travaille sur le XIXe siècle et s'intéresse plus particulièrement au modernisme dans les Balkans, co-organisateur scientifique du colloque international Symbolisme et nouvelles esthétiques dans les Balkans :réexamen(s) critique(s), tout comme à la sculpture européenne du XIXe siècle à l'entre-deux-guerres.
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Sara Vitacca est doctorante à l'Université Paris 1 Panthéon où elle réalise une thèse consacrée au mythe de Michel-Ange au XIXe siècle sous la direction de Pierre Wat. Ses recherches portent sur la mythologie de l'artiste, sur l'historiographie et l'art du XIXe siècle.Elle a enseigné l'histoire de l'art contemporain à l'Université Paris 1 et à l'ENS de Lyon et a été commissaire scientifique l'exposition « Bacchanales Modernes ! Le nu, l'ivresse et la danse dans l'art français du XIXe siècle » présentée en 2016 au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, puis au musée des Beaux-Arts d'Ajaccio.
Auteur(s) : Adriana Sotropa, Sara Vitacca
Infos techniques
Auteur(s) : Adriana Sotropa, Sara Vitacca
Publication : 31 janvier 2019
Support(s) : Livre broché
EAN13 Livre broché : 9791030003130