« À la fin des contes, les princesses ne meurent pas. Tout au plus courent-elles quelques dangers en attendant que vienne les sauver un prince parfois en retard ou étourdi, mais conscient de ses devoirs de prince. Il a donc fallu beaucoup de malchance et une suite d’erreurs évitables pour que la princesse dont nous allons raconter l’histoire réussisse l’exploit de vivre un conte de fées et de mourir, à la fin, sous les yeux nauséeux d’un prince hors service, dont elle était, en outre, fraîchement divorcée. »



Ne se voyant pas offrir par Buckingham Palace le poste de gouvernante dont elle rêvait, Sophie Rabau a dû, pour gagner sa vie, devenir enseignant·e-chercheur·e et écrivain·e, ce qui l’a amenée à travailler sur les rapports entre critique et création. Elle a notamment publié trois essais fictionnels chez Anacharsis et, en 2022, un roman aux Pérégrines, Embrasser Maria, réécriture fictive de la vie de Maria Callas.

Quand elle n’écrit pas au bord de la Manche, elle adresse depuis sa banlieue est-parisienne des lettres à la princesse Anne, qui, à ce jour, ne lui a pas encore répondu.