À l'instar du tabac ou de l'alcool, la surconsommation de smartphone est-elle un nouveau facteur de risque pour la santé ? Le smartphone réduit notre activité physique quotidienne car quelques minutes de smartphone en plus sont des temps supplémentaires de sédentarité qui favorisent de nombreuses maladies chroniques. Il agit aussi directement sur notre sommeil, dont la durée se réduit dangereusement d'année en année. Enfin, il induit des troubles alimentaires graves. Le smartphone est donc le dénominateur commun qui menace notre capital santé. Que vont devenir les enfants du smartphone ?Médecin du sport et ancien médecin des hôpitaux, Yannick Guillodo exerce actuellement au sein du pôle locomoteur du CHU de Brest et dirige le cabinet de médecine du sport du Questel. Au cours de sa carrière, il encadre diverses équipes professionnelles et occupe le poste de directeur du staff médical de l'équipe nationale de football du Cameroun, les Lions Indomptables, lors de la Coupe du Monde de 2010. Engagé dans la lutte contre la sédentarité, il est actuellement cofondateur de l'université citoyenne de prévention en santé (UCPS-BO) et à l'origine de l'action « Posons nos smartphones », mise en oeuvre à Brest en novembre 2022.