Ludivine Garance a une passion pour le pôle Nord et ses habitants : les Inuits de Thulé et d'ailleurs (de l'Alaska ou du Groenland), les Yakoutes de Sibérie, les Nénètses de Russie ou encore les Sâmes de Scandinavie. Elle voue un culte à ces Hyperboréens qui considèrent que l'étoile polaire est un trou permettant aux chamans de passer à travers la voûte céleste, permettant au chasseur de connaître le paradis éternel. Comme le peuple inuit, elle ne conçoit son univers que verticalement, depuis les profondeurs jusqu'au ciel. La terre n'est donc pour elle qu'un lieu de passage.C'est en tout cas ce qu'a conclu Thomas, du haut de ses six ans, en explorant le compte Facebook de Ludivine. Alors pourquoi s'est-elle pendue à la branche basse du marronnier où il joue, l'été, au cochon pendu ? Il n'a pas connaissance, en cet instant, du codicille que son père a trouvé dans la poche de Ludivine lorsqu'il l'a décrochée du marronnier.Marie-Christine Noëlie-Piatti est juriste de formation. Avec Explorations polaires, elle continue de déchiffrer la complexité de nos sentiments, affects et autres traumas afin d'en rendre la lecture accessible et d'en montrer l'insoupçonnable banalité. Pour elle, la littérature et la fiction apportent quelque chose de plus à notre expérience du monde car elles favorisent la rencontre de notre propre altérité, la découverte de l'autre en soi, nous projetant ainsi dans des corps et des âmes multiples.