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Résumé

Bibliophile exceptionnel, polygraphe, précurseur du romantisme, l’écrivain Charles Nodier (1780–1844) a publié à la fois des romans, des contes, des récits, des allégories et des articles pleins d’ironie. Il lui arrivait de ne pas signer ses livres, de prendre des pseudonymes et de multiplier les masques au point que s’impose assez vite la question de son rapport aux divers régimes politiques qui, depuis la Révolution jusqu’à la Monarchie de Juillet, ont constitué le temps historique dans lequel il écrivait.

L’hypothèse d’Anne Kupiec est d’emblée politique : Nodier a éprouvé d’une manière suraiguë le moment révolutionnaire, en dépit du fait qu’il l’a vécu en étant encore un enfant.

Le fil conducteur politique qui ouvre la lecture de l’œuvre se confronte alors à des difficultés irréductibles, celle des formes changeantes de l’expression littéraire de Nodier, celle des masques multiples de l’écrivain et, enfin, celle d’une ambiguïté des positions politiques. En effet, Nodier fait à la fois l’éloge de Bonald et de Saint-Simon, de Madame de Staël et de Babeuf ou de Buonarroti, il critique le despotisme de l’Empire et se trouve déçu par la Monarchie de Juillet. L’analyse doit ainsi s’élever à la saisie du sens profond de l’ambiguïté, après en avoir traversé toutes les formes et toutes les variations. Ainsi s’éclaire peu à peu la nature d’un scepticisme politique qui doute de tout sans renoncer à rien, qui use des formes multiples de l’écriture pour éveiller son lecteur à l’interrogation, sinon à la critique, du présent et des éléments de positivité de ce présent. La pensée politique fait le détour du fantastique, du rêve animalier, de l’éloge paradoxal, de la « monomanie réflective », de la fiction pour conjurer le désenchantement et ménager des perspectives d’écart, de recul, d’exil par rapport aux déceptions que la période post-révolutionnaire a suscitées. De manière étonnante Nodier est celui qui, en 1835, au moment de l’édition du Discours de la servitude volontaire par Lamennais, propose d’éditer les œuvres complètes de La Boétie. Cette proposition est d’autant plus significative que Nodier a été l’éditeur des Institutions républicaines de Saint-Just… Le penseur politique n’est pas démasqué, mais son masque d’écritures découvre ses vrais enjeux.

L'Auteur

  • Anne Kupiec (auteur)

    Anne Kupiec est professeur à l’Université Paris-Diderot. Elle a découvert Nodier lors de la réédition du Dernier homme de Grainville (Payot, 2010), qu’il avait fait publier en 1811, et de la publication (avec Miguel Abensour) des Œuvres complètes de Saint-Just (Gallimard, 2004) intégrant les Institutions républicaines qu’il avait lui-même éditées en 1831.

Auteur(s) : Anne Kupiec

Infos techniques

Editeur : Klincksieck

Auteur(s) : Anne Kupiec

Publication : 19 octobre 2018

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre broché

Poids (en grammes) : 190

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3286

EAN13 Livre broché : 9782252041741

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