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Résumé

On l’a affublé de tant de masques contradictoires : le mystique et le révolté, le sauvage et le savant… Persistons, nous autres, à ne voir à Rimbaud, au poète Rimbaud, que le visage d’un enfant. Et plutôt que de l’entraîner – de le noyer – dans les marécages du cerveau, laissons-lui l’humble flache du cœur, celle où :

« Un enfant accroupi plein de tristesses lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai. »

L’enfant certes de Ma bohème, et de Larme, et de Honte, l’enfant en deuil qui regarde «  les merveilleuses images  », l’enfant «  compris des coqs de clochers de partout  ». S’il existe une clé à l’énigme d’être au monde, lui seul la détient, et lui seul en a l’usage, à condition de s’en tenir à cet âge sans avenir, à son innombrable mesure. Pourquoi parler, avec Claudel, d’un « enfant trop grand » et « mal décidé à l’homme » ? Au moment du terrible « départ » qu’annoncent les Illuminations, on voit deux êtres essentiellement différents se séparer : celui qui part a les yeux secs et tranche dans le vif ; celui qui reste aura l’éternité des larmes, – entendez : de leur bonheur.

Mettre des notes sur du Rimbaud ? Je ne l’ai pas fait sans scrupules. Les mots de Rimbaud supportent mal tout ce qui les enveloppe et les développe ; preuve en sont les errements de ses musiciens, qu’ils utilisent la chansonnette ou l’arcane sériel. Et j’ai dû, dans le polyptyque d’Enfance, me résoudre à ne retenir que deux panneaux sur cinq ; les autres résistent au chant, – et peut-être même à la récitation.

Voilà un enfant de plus dans ma musique, avec Poil de carotte, avec celui des Poésies de Schehadé, tapi « derrière les roses », avec celui de Mauvais Cœur, à jamais douloureux d’un souvenir d’enfance, et tant d’autres. Qu’ai-je à faire avec eux ? Je redis que j’ai eu une enfance heureuse. Mais quoi, elle est à des années-lumière ; et comme écrit le poète, « ce ne peut être que la fin du monde, en avançant ».

L'Auteur

  • Guy SACRE (auteur)

    Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.

    Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.

    Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.
  • Arthur Rimbaud (auteur)

    Né à Charleville en 1854, Arthur Rimbaud rencontre en 1871 Verlaine auquel le lie une amitié passionnelle. Après avoir publié en 1873 Une Saison en enfer, il rompt avec la littérature et avec l'Europe, vit quelque temps comme commerçant et trafiquant d'armes au Harar, revient en 1891 en France où il meurt à Marseille après amputation d'une jambe. Les Illuminations, sa somme poétique, seront publiées après sa mort. Arthur Rimbaud Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud naît le 20 octobre 1854 à Charleville (aujourd'hui Charleville-Mézières), dans les Ardennes. Son adolescence sera marquée par l'absence de son père qu'il ne reverra jamais, par l'autorité de sa mère qu'il élèvera seule la famille et par de nombreux déménagements. Rimbaud entre au collège de Charleville. Il fait des études exigeantes et se révèle un élève brillant. Il se distingue dès 1868 par ses vers latins et son poème "Les Étrennes des orphelins" est publié le 2 janvier 1870 dans La Revue pour tous. Le 29 août, Rimbaud fugue et prend le train pour Paris, sans argent. Il est pris en infraction et incarcéré à la prison de Mazas (le poème "Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize..." est écrit pendant son incarcération). De retour à Douai, Rimbaud ne passera jamais son baccalauréat, alors qu'il en avait toutes les capacités. Il erre avec son ami Ernest Delahaye à Charleville pendant cette période où la guerre se poursuit. Rimbaud séjourne à Paris du 25 février jusqu'au 10 mars 1871, cette fois avec l'autorisation de sa mère. Il cherche de nouveau à prendre contact avec les milieux littéraires et ceux de l'édition. Il s'intéresse aussi au journalisme et parvient, à son retour à Charleville, à travailler dans un journal local mais pour peu de temps. Le 18 mars 1871 ont lieu l'insurrection des Parisiens et proclamation de la "Commune". Rimbaud écrit alors des poèmes d'inspiration communarde, contre le gouvernement de Thiers et contre l'église : "Chant de guerre parisien", "Paris se repeuple"... Rimbaud bout de ne pouvoir être à Paris. Rimbaud convainc Verlaine de quitter Paris avec lui en juillet. Ils partent pour Charleville, Bruxelles, puis gagnent l'Angleterre. Ils créent dans une importante émulation mutuelle : Verlaine poursuit les Romances sans paroles (publié en 1874), Rimbaud écrit des poèmes indépendants les uns des autres, sans avoir de projet d'ensemble. Au cours du printemps 1873, Rimbaud est chez sa mère, qui a déménagé dans une ferme. Une saison en enfer, retour sur la période qu'il vient de traverser avec Verlaine, est publié à Bruxelles en octobre 1873. Rimbaud se rend à nouveau à Londres en 1874, avec le poète Germain Nouveau. Il commence l'écriture de ce qui deviendra le recueil des Illuminations. En 1875, Verlaine rejoint Rimbaud en Allemagne et conserve le manuscrit, qui sera publié en 1886 sans l'accord du poète. En 1875, Rimbaud, "l'homme aux semelles de vent", fait de nombreux voyages et on le perd peu à peu. Le 14 octobre, il écrit une lettre à son ami Delahaye qui comprend son dernier poème aujourd'hui connu : "Rêve" (sic). Alors que Rimbaud est en Afrique et travaille dans le commerce en 1884, Verlaine publie Les poètes maudits, livre dans

Auteur(s) : Guy SACRE, Arthur Rimbaud

Infos techniques

Editeur : SYMETRIE

Auteur(s) : Guy SACRE, Arthur Rimbaud

Publication : 1 décembre 2018

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre broché

Poids (en grammes) : 70

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 4056

EAN13 Livre broché : 9790231808780

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