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Résumé

Avant-dernier de ses douze ouvrages lyriques, Les Comédiens ambulants, opéra-comique en deux actes, est créé le 28 décembre 1798 au Théâtre Feydeau, avec la participation du compositeur dans l’orchestre, selon La Décade philosophique.

Louis-Benoît Picard (1769-1828), qui avait déjà produit le livret des Visitandines (1792) et celui de Rose et Aurèle (1794), deux autres opéras-comiques de Devienne, met en scène la rencontre entre un comédien et un militaire ayant chacun une valise se ressemblant étrangement. La valise d’Hubert, le militaire, a été volée par des brigands qu’il a mis en déroute. Voulant clarifier cette situation devant le greffier, Hubert se trompe de valise. Entretemps, un villageois aperçoit les comédiens répétant une scène de voleurs et, croyant qu’ils sont réellement les receleurs de la valise, les suit à Beaugency pour les dénoncer. Le greffier de la ville finit alors par comprendre, après l’arrivée du militaire et de la malle des comédiens, l’échange des bagages qui explique le quiproquo.

La réception de l’ouvrage semble avoir été partagée. L’ouverture, traitée comme un mouvement de symphonie concertante, est jugée « fort agréable […], mais le sujet semblait exiger quelque chose de plus gai », indique le chroniqueur de La Décade philosophique. De même, si « la musique est peu de chose […], le peu qui s’y […] trouve est facile et chantant ». Quant à l’interprétation, le critique retient la qualité des prestations vocales et instrumentales, particulièrement au second acte où « une ariette chantée par la citoyenne Rolandeau » a procuré « beaucoup de plaisir ».

La structure de l’ouverture en fa majeur est conforme en tous points aux canons de l’époque. À une introduction lente valorisant cinq solistes (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor), succède un allegretto de forme rondo-sonate (A-B-A-C-A-B’-coda) dont le refrain (A) rassemble tout l’orchestre tandis que les couplets B et C font dialoguer les solistes avec le ripieno. Le couplet C se distingue par son thème emprunté à celui des « Couplets » qui, chantés par le militaire Hubert, à l’acte I, fait l’objet de plusieurs variations : Devienne, comme la plupart de ses contemporains, met en avant la figure du militaire, personnage prisé du public d’opéra-comique à cette époque. Quant à l’harmonie, elle ne s’éloigne pas des tons voisins de la tonalité principale. En revanche, les mélodies sont plus travaillées, mais facilement mémorisables par leur ligne gracieuse et chantante.

Ainsi, l’ouverture des Comédiens ambulans atteste de l’intérêt porté par l’époque révolutionnaire aux styles concertants et révèle un compositeur dont la musique, délicate et virtuose, « donne aux premiers artistes de l’orchestre une occasion de faire briller la supériorité de leur talent ».

Camille Subiger
sous la direction scientifique de
Jean-Christophe Branger,
(département de Musique et Musicologie
UFR Art Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine)

L'Auteur

  • Né le 31 janvier 1759 à Joinville, François Devienne montre rapidement de sérieuses prédispositions puisqu’il fait partie, dès son plus jeune âge, d’une maîtrise et compose sa première œuvre, une messe, à l’âge de 10 ans. À partir de 1779, il exerce son talent de flûtiste et de bassoniste dans différentes formations, comme le Concert spirituel, où sont interprétés plusieurs de ses concertos ou symphonies concertantes, genres dans lesquels il excelle et valorise le soliste grâce à une écriture brillante. Devienne compose également des pièces de musique de chambre associant cordes et vents (flûte et basson), et plusieurs opéras-comiques dont le plus célèbre reste Les Visitandines (1792). Excellent pédagogue, il enseigne la flûte au Conservatoire de Paris et laisse une célèbre Méthode de flûte théorique et pratique (1793).

    Son style fin et élégant, influencé par Mozart, se caractérise par un sens mélodique et une harmonie claire et simple. Alliant l’excellence de l’instrumentiste au talent du compositeur, François Devienne a surtout contribué au développement de la musique concertante française dans l’Europe des Lumières. Il meurt interné à Charenton, en mai 1803, au sommet de sa gloire, alors que trois de ses opéras viennent d’être représentés au Théâtre Feydeau.

Auteur(s) : François Devienne, Camille Subiger

Infos techniques

Editeur : SYMETRIE

Auteur(s) : François Devienne, Camille Subiger

Publication : 1 octobre 2018

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre broché

Poids (en grammes) : 445

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3938

EAN13 Livre broché : 9790231808612

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