Pourquoi se passionner pour la Bolivie ?
Certes, pour découvrir les conditions de vie et les aspirations d’une population en lutte permanente. Mais comment éviter la compassion pour les opprimés du système dominant ?
Les Boliviens nous offrent la réponse à ces questions en partageant la critique des dégâts propres à leur intégration dans l’idéologie du développement. En outre, la rencontre des représentants de la diversité sociale du pays apporte une vision comparative entre le Sud et le Nord, et révèle la fragilité de l’économie mondiale dépendante de l’extractivisme pour assurer l’opulence du monde occidental.
Si dans le village global, la concordance des situations se généralise, dans notre pays soucieux des droits humains, les atteintes aux libertés deviennent insupportables. Alors que le fléau sanitaire confirme notre vulnérabilité, le moment est venu de revisiter l’articulation entre « la fin du mois et la fin du siècle » et ensuite, entre « le monde d’hier et le monde de demain » pour imaginer de nouvelles perspectives.